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Top 5 de mes galères de photographe en vacances

Les vacances d’un.e photographe ne sont pas de tout repos…

OK. J’ai un métier “passion”, j’adore mon job, mais cela ne m’empêche pas d’avoir besoin de vacances de temps en temps.
Qui dit vacances, dit très souvent voyage pour moi : c’est ainsi l’occasion de découvrir de nouvelles choses et de me changer un peu de la photo de mariage.
Sauf que je ne suis pas prête à lâcher mon/mes outils de travail et à me contenter de quelques photos à l’arrache au smartphone (quand bien même il me permet de shooter en .Raw et en mode manuel).
Ce qui veut dire, au final, vacances = voyages = prise de chou !
Voici un top 5 de mes galères de photographe, qui arrivent à chaque fois que je pars en vacances :

Au commencement, le choix du matériel :

Un adage (un chouia sexiste je trouve) dit que la valise d’une femme est remplie à 95% de “au cas où” / “on sait jamais”.
Bon bah dans mon cas, c’est pas la valise, c’est le sac photo:
  • 1 ou 2 boîtiers ? (“au cas où” y’en ait un qui me lâche, “on sait jamais”)
  • je prends quoi comme objectifs, pas juste le 35mm quand même ? (je prends le 70_300 “au cas où” j’aie à shooter de loin même si je sais d’avance que non, “on sait jamais”)
  • est-ce que je prends mon harnais en plus de la sangle ? (“au cas où” je sois obligée de porter mes 2 boîtiers en simultané. Pareil que le point précédent, hors mariage aucune utilité mais “on sait jamais”)
  • combien de cartes mémoires je prends ? (car, “au cas où” l’une foire… Même si j’en ai déjà 5 dans la pochette et le double slot, “on sait jamais”)
Evidemment, beaucoup de choses ne me serviront pas (ou je pourrais facilement m’en passer) au cours du séjour !
Je ne parle même pas de l’ordinateur portable et des divers accessoires (bonnettes macro, grip, lingettes microfibre…).
Ce qui nous fait passer directement au point n°2 !

Ensuite, le poids :

Avec tous ces “au cas où / on sait jamais”, évidemment, le poids explose et je suis obligée de me lancer dans des adaptations ubuesques selon le type de transport choisi :
  • En avion : soit j’ai une valise en soute en complément du bagage cabine + sac à main et là c’est facile, je transfère une partie du sac photo dans le sac à main (et le contenu qui craint pas du sac à main dans la valise), soit on va directement au point ci-après,
  • En avion mais low-cost : je perds 2 jours en calculs d’apothicaire et de pesées sur la balance, avant de faire un choix la mort dans l’âme entre matériel photo et vêtements indispensables (la prochaine fois, je partirais au soleil en camp naturiste, ça simplifiera les choses). E ça ne loupe pas: pendant le séjour, j’aurais au moins une fois besoin d’un truc laissé à la maison !
  • En voiture : entre les valises, les planches de surf (évidemment…), les oreillers (oui je traîne mon oreiller à moi avec ma bave dessus et alors?), la fille et le mari… Ben je mets le sac photo à mes pieds et je passe l’intégralité du trajet pliée en 18 sur mon siège. Je suis souple, heureusement. Je finis totalement ankylosée, mais tant pis.
Logiquement, on pourrait croire qu’une fois sur place le calvaire du poids est fini, et pourtant, il ne fait que commencer…
Parce que j’ai pas fait tout ça pour que ça reste dans un sac, au final.
Je me retrouve donc dans toutes mes pérégrinations (oui, TOUTES), à porter mon sac qui pèse une tonne, tout au long de la journée.
Nope, personne ne prend le relais (je l’ai voulu, j’assume), et au bout d’un moment, je commence à regretter d’avoir pris ce p*tain de sac de m*rde !
Mal de dos, fatigue, contractures aux épaules et parfois bleus à la hanche (à cause du boîtier qui tape à chaque pas) assurés le soir, avec la mauvaise humeur qui va avec.
(point positif : ça m’entraîne et développe mon endurance pour les longues journées de mariage)
photographe mariage pays basque
(oui oui, ça, c’est moi en vacances. Chargée comme une mule. Tout le temps.)

Puis je ne suis quasiment JAMAIS sur les photos :

Forcément, je ne peux pas être à la fois derrière l’objectif et devant.

Même si ma fille se débrouille plutôt bien avec un reflex pro, elle n’a pas forcément envie de faire quelques clichés et j’évite au maximum de lui en demander. Il faut que ça vienne d’elle, et qu’elle se fasse plaisir avant tout.

Ce qui fait que j’ai majoritairement des photos de paysages, de détails, de ma fille… Bref, de tout et de rien.

Mais très peu de photos de nous et / ou des portraits de moi seule !
Certes, j’ai des souvenirs quand même, mais j’aurais peu de moi à montrer, plus tard, à mes éventuels petits enfants (“hey les jeunes, regardez comme mémé elle était badass à 33 ans aux Canaries…”)
elopement aux canaries
(merci à ma fille, j’ai pu me la péter un peu à Fuerteventura…)
mariage au portugal
 (je fanfaronne dans les rues de Lisbonne! Mais pas pour longtemps.)
portugal mariage
(vous la voyez la fatigue qui se fait sentir ?)
photographe vacances portugal
 (LX Factory. Là, j’ai fait léger, un seul boîtier. Ventousé dans les mains de ma fille!)
(au fait, non, je ne suis pas sponsorisée par Quiksilver)
photographe vacances
(au moins, j’ai quelques souvenirs)
Comme je ne suis pas adepte des selfies (à part pour déconner un peu), il faudrait que j’engage un.e autre photographe pour une séance sur place. Mais encore faut-il trouver un pro dont le travail me plaît, et que je puisse caser une séance (et surtout que mon banquier soit open…).

Je suis ULTRA RELOU :

Oui, je l’admets, je peux paraître hyper chiante du point de vue du commun des mortels.
  • je m’arrête toutes les 10 minutes : “Oh c’est sympa ça, attends je fais une photo ! “, “ARRÊTE LA VOITURE Y’A UN TRUC A FAIRE LA!”, “attendez-moi je faisais une photo!!!!!” Bref, la moindre sortie tranquille de 20 minutes se transforme vite en enfer de deux heures…
  • quand je ne m’arrête pas, ce sont les gens qui m’arrêtent pour que je prenne une photo d’eux : ce que j’accepte évidemment de bon cœur, en mettant si possible leur appareil en mode manuel (que j’oublie parfois de remettre ensuite dans son mode originel, oups, désolée…). C’est pas parce que je me la pète “wé chuis photographe”, juste que… En mode auto, je fais de la merde. Vraiment.
  • je pense à voix haute, et photo uniquement : “merde la lumière est dégueulasse”, “rhoooo sont chiants les gens à se foutre dans le cadre, oust ! “, “oh regarde ce petit couple, je devrais aller les voir pour leur proposer une micro séance, ils sont trop mignons” (et je n’ose JAMAIS le faire), “rha je ferais bien une séance / un mariage ici, c’est beau”
  • je râle parce que mon sac est trop lourd (cf. point n°2)
  • je suis perpétuellement en train de regarder / repérer ce qui peut être intéressant (au détriment du reste), et planifier pour revenir plus tard si les conditions sont pas géniales
Au final, je me rends compte que je ne décroche JAMAIS. Il m’est impossible de me promener, de profiter sans que le sujet “photo” ne vienne sur le tapis. C’est très pénible pour le profane qui ne comprend rien et qui voudrait simplement profiter et discuter sans que le sujet ne revienne toutes les 30 secondes !
(bon, en même temps c’est le juste retour des choses puisqu’il n’y a plus un seul départ sans que le paramètre “surf” ne rentre en ligne de compte… Chacun son kif)

Enfin, la problématique du traitement des photos :

Oui, c’est bien joli de prendre une montagne de clichés, encore faut il ensuite les trier, les éditer et les sauvegarder (et les publier sur Insta) !
Quand je n’ai pas mon PC portable avec moi, je sais que je passerai les jours suivant le retour à post-traiter et à regretter d’avoir pris 123548732156443521 photos (au moins) sans pouvoir les voir tout de suite là maintenant, et encore moins les partager.
Mais je passerai mes soirées à profiter!
Si j’ai réussi à l’embarquer, outre le fait que je charge un peu plus les bagages, je passe mes soirées à éditer les photos du jour (ce qui nous renvoie au point relou, celle qui ne décroche jamais).
MAIS : pour partager quelques extraits, une connexion internet est nécessaire, que ce soit en Wifi / 4G. Et tout le monde sait qu’en voyage, c’est pas forcément évident ! Parfois, y’a pas internet tout simplement, et d’autres fois, elle est merdique…
Voilà pour ces petites galères, qui m’agacent parfois sur le moment mais qui me font rire après coup.
La photo n’est pas seulement mon métier, c’est une vraie passion qui me suit partout où je vais…
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